La réalité de la pêche intensive

Aujourd'hui, nous vidons les océans de leurs poissons à une vitesse hallucinante. En cause : la pêche intensive. On retrouve des poissons pêchés de cette façon dans tous nos supermarchés et dans les restaurants. Il est temps de comprendre quel est ce fléau des océans et des mers.

Pauline CARLIER--VINCENT

Qu'est-ce que la pêche intensive ?

On parle de pêche intensive pour parler de la pêche industrielle de notre époque ou de surpêche lorsque l'on "pêche trop par rapport aux réserves de poissons disponibles et que l’on risque de voir les stocks s’effondrer les uns après les autres" (Greenpeace). Elle s'oppose à la pêche artisanale qui est plus locale et utilise des bateaux plus petits (de 12 à 16 mètres).

La pêche industrielle est une mauvaise gestion de la pêche et épuise les océans. Elle pêche des poissons juvéniles avant qu'ils n'aient atteint la taille requise, elle réduit le nombre de reproducteurs adultes trop massivement, ce qui empêche le maintien de l'espèce, et elle transforme des écosystèmes marins stables et matures en écosystèmes instables et inneficaces.

Les techniques indsutrielles font peser un danger sur les créatures marines et risquent de les amener à leur extinction. En cause, le chalutage de fond, qui laisse des filêts trainer au fond des océans endommageant ainsi gravement les coraux, les éponges et autres habitats. La palangre est aussi une pratique dangereuse car elle consiste à lancer une ligne présentant des milliers d'hameçons, ce qui entraine la mort de tortues marines et d'oiseaux marins. Les filets des chalutiers ne font pas de distinction dans les espèces qu'ils capturent et de nombreux rejets sont faits notamment des poissons morts étouffés, en passe de mourir ou bien rejetés car ils pourrissent avant de pouvoir être consommés. 1 poisson sur 3 dans le monde n'est pas consommé selon L214. Mais ce n'est pas tout, ces filets capturent aussi des dauphins, des tortues marines, des requins... Depuis le 1er décembre 2022, Sea Shepherd France a recensé un peu plus de 410 cadavres de dauphins retrouvés sur les plages, morts suite à de mauvaises captures. Ces derniers sont en fait plus nombreux qu'on ne le croit "Les pêcheurs ont l'obligation réglementaire de déclarer ces captures. Mais on est à peu près à 1,5 % de déclarations, donc la majeure partie des pêcheurs ne déclarent pas. Et pour que les preuves n'arrivent jamais sur les plages, certains d'entre eux éventrent et éviscèrent ces dauphins, pour tenter de les faire couler au fond de l'eau", explique Lamya Essemlali, la présidente de l'antenne française Sea Shepherd (source: francetvinfo.fr). De plus, de nombreux filets sont perdus au fond des océans, ce qui engendre une grosse pollution et piège des tortues marines ou des dauphins. Ayant une respiration pulmonaire, ces animaux meurent noyés dans le plus grand silence car ils ne peuvent remonter à la surface pour respirer.

A cause de la dégradation des populations de poissons dans les oécans, ce sont aussi les oiseaux marins ou les prédateurs tels que les orques qui sont menacés d'extinction. 

Elle met aussi en danger l'économie locale de certains pays notamment en Afrique de l'Ouest qui vivent beaucoup de la pêche artisanale.

"Si nous continuons le vide des océans perpétué par l'industrie de la pêche au rythme actuel, les scientifiques de la mer disent que les océans seront vides de poissons d'ici 2048" (source : https://www.dailymotion.com/video/xcnop3)

Les poissons d'élevages marins, une alternative ?

D'après le blog Savage rose, une enquête a été menée dans des fermes à saumons en Norvège car c'est le plus grand producteur mondial de saumon d'élevage et c'est de là que provient la moitié des saumons retrouvés dans les grandes surfaces. Mais ces poissons vivent dans des conditions affreuses. En effet, les images des enquêteurs montrent des saumons présentant des plaies ouvertes dues à des champignons ou des poux et ces poissons ont un niveau élevé de toxines environnementales dangereuses. 

De plus, pour nourrir ces poissons d'élevages, il faut capturer de grandes quantités de poissons sauvages et cela contribue donc aux pratiques de pêche intensive.

On sait maintenant grâce à des scientifiques que les poissons ressentent la douleur et la peur, tout comme nous, et ont une mémoire à long terme qui leur permet de former des relations sociales complexes. C'est tout simplement cruel de les traiter de cette façon en sachant ceci. C'est pareil que pour les animaux d'élevages intensifs sur la terre ferme.

En tant que consommateur, le mieux serait d'arrêter de manger du poisson ou de faire extrêment attention à celui qu'on achète, si la pratique pour le pêcher est durable, par qui c'est fait, est-ce que c'est local...

Sources : http://www.vedura.fr/environnement/biodiversite/peche-durable/peche-intensive

https://www.projetecolo.com/surpeche-ou-peche-intensive-definition-causes-et-consequences-547.html

https://www.mer-ocean.com/pourquoi-la-peche-intensive-nuit-elle-a-la-planete/

https://ledrenche.ouest-france.fr/explique-moi-peche-industrielle/

https://savagerose.org/fr/devriez-vous-arr%C3%AAter-de-manger-du-poisson/