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Le végétarisme, un premier pas vers une meilleure consommation
21 janvier 2023

La réalité des élevages intensifs

Que se cache-t-il derrière les élevages ? Que vivent ces animaux que l'on appelle "viande" une fois dans nos assiettes ? Sur quoi détourne-t-on notre regard ?

Pauline CARLIER--VINCENT 

L'élevage intensif

Aujourd'hui en France, la majorité des animaux que nous mangeons proviennent d'élevages intensifs. Mais qu'est-ce que cela signifie ?

L'élevage intensif (ou industriel) a pour but d'augmenter le rendement de l'exploitation en augmentant le nombre d'animaux tout en leur laissant de moins en moins d'espaces. Cette pratique ne correspond pas aux besoins des espèces et a pour unique but le rendement. En France, pour ne citer qu'eux, 95% des cochons, 83% des poulets et 99,9% des lapins sont élevés dans ces exploitations intensives.

Certes, il existe des élevages de petite taille. Mais prenons l'exemple du cochon. Pour cette espèce, un élevage de petite taille contient entre 1 et 19 porcs par exploitation. En France, il existe 46,3% d'exploitations porcines de petite taille. Seulement, cela ne représente que 0,3% des cochons sur toutes les exploitations de France. Et au contraire, il existe 14% d'exploitations de plus de 2000 porcs par exploitation mais elles représentent 65% des porcs en France. Voilà pourquoi la majorité de ce qui se retrouve dans vos assiettes provient d'élevages intensifs que ce soit ce que vous achetez en grande surface ou au restaurant.

Derrière le mur

C'est une bien sombre facette que l'on découvre lorsqu'on prend le temps de se renseigner. L'élevage intensif est gorgé d'atrocités envers les animaux. Quelles sont-elles ?

Le documentaire Qui peut-on manger ? sur Arte se déroule en Allemagne mais les pratiques et les conditions de vie des animaux vivant dans des élevages intensifs sont les mêmes partout, que ce soit dans ce pays ou en France. L'exploitant de porcs qu'ils sont allés interroger affirme que chaque cochon a 0,854 mètres carrés pour vivre. Ils sont sur des caillbotis, sans paille. Une faible lumière du jour passe dans le bâtiment, les cochons ne sortent jamais dehors et ne connaitront jamais l'extérieur. Lorsque les truies donnent naissance, elles sont placés dans des box où elles ne peuvent plus bouger, même pas se retourner, pour éviter d'écraser un de leurs petits tellement l'espace est restreint. Elles restent ainsi quatre semaines sans bouger, à chaque fois qu'elles mettent bas.

Pour ce qui est des dindes en Allemagne, un militant du documentaire explique qu'à l'état sauvage, ces animaux cherchent leur nourriture au sol, ce qu'elles ne peuvent pas faire dans des élevages intensifs car elles sont parqués par centaines dans un hangar. Cela engendre des troubles du comportement massifs comme l'arrachage des plumes ou le cannibalisme. Pour éviter cela, tous les poussins au début de leur vie subissent l'abblation de la partie supérieure du bec mais ca ne change pas les troubles du comportements. L'oiseau se blesse seulement moins. Ce n'est pas assez, de nombreuses volailles sont retrouvés avec de graves blessures aux yeux, voire même aveugles. Un autre soucis est le poids qu'elles font. Elles passent de poussin de 100 grammes à une dinde de 5 mois de 15 ou 20 kg. Leurs articulations et leurs os n'ont pas le temps de grandir pour supporter ce poids. Certaines tombent et meurent étouffées par le poids de leurs propres pectoraux. Cela se passe aussi bien-sûr dans les élevages français de dindes, de poulets. Même problème pour les canards qui eux ne peuvent pas du tout bouger et sont gavés jusqu'à engraissement. 

Le documentaire nous montre que pendant 16 minutes écoulées, ce sont 9200 bovins tués dans le monde, 19 400 dindes, 33 500 chèvres, 42 500 porcs 105 400 oies et 2 300 000 poulets. Chaque année, nous mangeons tellement d'animaux que si on les alignait jusqu'à la lune, ils pourraient en faire l'aller-retour 40 fois. Et nous les élevons dans des conditions atroces pour la majorité d'entre eux.

ce qu'on litce qu'on devrait lire

Allons-nous passer outre ces souffrances encore longtemps alors que 82% des français désapprouvent l'élevage intensif ? Quand va-t-on enfin changer notre consommation ? 

 

Sources : https://theconversation.com/elevage-intensif-entre-militants-animalistes-et-industriels-qui-croire-172227

https://www.l214.com/animaux/chiffres-cles/statistiques-pourcentage-elevage-intensif-viande-lait-oeufs/

Qui peut-on manger ? Arte, août 2022

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Le végétarisme, un premier pas vers une meilleure consommation
  • De nos jours, de plus en plus de personnes tendent à devenir végétariennes pour des raisons éthiques, de santé etc. Cette façon de consommer pourrait ainsi les pousser à mieux consommer, sur d'autres thèmes que l'alimentation.
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